ATELIER GRAND NORD

En janvier 2017, j’ai eu l’honneur d’être sélectionné par la SODEC avec le scénario de «IL PAESANO» pour participer à l’Atelier Grand Nord. Durant une semaine, j’ai eu la chance de bénéficier des conseils de nombreux scénaristes et spécialistes pour améliorer mon scénario. Il s’agit donc de l’amorce d’un travail de réécriture et d’un pas de plus vers la production de ce merveilleux film.

CINÉASTE EN RÉSIDENCE DU CONSEIL DES ARTS DE MONTRÉAL

Cinéaste en résidence

Moi & Martin-Philippe Côté – Agent culturel à la Maison de la culture  Marie-Uguay

Bienvenu dans mon projet de médiation culturelle réalisé dans le cadre du programme «Cinéaste en résidence» offert par le Conseil des arts de Montréal. La résidence de création d’une durée de 6 mois comprend deux volets. Le cœur du projet consiste à l’écriture d’un scénario de long-métrage de fiction qui trouve résonance dans l’arrondissement sélectionné, soit l’arrondissement du Sud-Ouest. Le second volet c’est la médiation culturelle qui consiste à créer des opportunités de rencontres et d’échanges personnalisés favorisant le contact des citoyens avec les créateurs et leurs œuvres. Dans cette perspective, c’est par l’entremise de la page Facebook «Benoit Desjardins – Cinéaste en résidence» et sur mon blogue, que je propose de partager avec vous la démarche artistique qui mènera à l’écriture du long-métrage «Il paesano». Au fil des prochaines semaines, je vous invite à venir à la rencontre du quartier Ville-Émard et de ses habitants qui vont m’inspirer l’écriture du scénario. Vous pouvez également suivre l’aventure sur la page Facebook du projet: Benoit Desjardins – Cinéaste en résidence

INTRODUCTION


CHAPITRE – 1 Voici la première capsule d’une série consacrée au personnage d’Agustino Della Sala. Un immigrant italien qui s’est installé dans le quartier Émard / St-Paul au début des années 1950. Agustino est le point de départ de ma recherche.


CHAPITRE – 2 Agustino nous raconte son expérience en tant que prisonnier de guerre détenu près de Glasgow en Écosse.


Voici des photos du «Castle Rankine Camp» où a été détenu Agustino. Merci à Jessie la fille d’Agustino qui s’est rendu à Denny en Écosse pour reconstituer l’histoire de son père.

Castle Rankine Camp-1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Castle Rankine Camp-3
CHAPITRE – 3 Au moment ou plus de 400,000 prisonniers peuplent le Royaume-Uni, on s’imagine que la cohabitation devait se faire difficilement avec les populations locales. Or, depuis que l’Italie a signé la paix avec les alliées et déclaré la guerre à l’Allemagne, les prisonniers italiens jouissent d’une plus grande liberté. C’est ainsi qu’Agustino se retrouve à travailler sur la ferme d’une famille.


CHAPITRE – 4 Agustino nous raconte une histoire d’amour tirée directement d’un film hollywoodien de la Deuxième Guerre mondiale. En tout cas, avec un petit peu de musique d’époque, ça me fait voyager dans le temps et imaginer l’amour entre un jeune prisonnier de guerre italien d’à peine 20 ans et une jeune écossaise. Bon visionnement!


CHAPITRE 5 – Enfin la guerre est terminée. Agustino entre en Italie, mais son pays est dévasté.


CHAPITRE 6- Une chance de quitter l’Italie s’offre à Agustino. Il doit prendre une décision qui sera déterminante pour son avenir. Âgé de 27 ans, Agustino est à la croisée des chemins.


CHAPITRE 7- Agustino monte à bord du navire Conte Biancamano à Naples et arrive à Halifax au quai 21, le 31 mai 1952. Puis, il prend le train pour se rendre à Saint-Paul-l’Ermite, où il sera hébergé dans ce qui semblait être, à son souvenir, une ancienne base militaire. Il y sera bien traité, mais se rappelle qu’il devait manger avec ses doigts faute d’ustensiles. Cinq jours plus tard, Agustino reprend la route et l’aventure continue…


 CHAPITRE 8- Agustino quitte la ferme du Lac-Saint-Jean pour devenir bucheron sur la rivière Saint-Maurice, dans la région de La Tuque. Jamais ne m’était venu à l’idée que des Italiens et des immigrants travaillaient dans le bois durant l’hiver aux côtés de nos grands-pères. Durant deux années Agustino buchera et fera la drave pour envoyer de l’argent à sa femme et sa petite fille demeurées en Italie. Agustino a définitivement une volonté, un courage et une capacité d’adaptation impressionnante.


CHAPITRE 9- Après un long détour, Agustino débarque à Ville-Émard pour travailler dans la construction. Sa femme et sa fille viennent enfin le rejoindre. Ensemble, ils cohabitent avec la famille Lussier, qui sont eux aussi immigrants. Les Lussier viennent d’Acadie.


Voici le livre que je cite à la fin de la dernière capsule. Sylvie Laliberté y raconte son histoire «Quand j’étais italienne». Voici le passage où elle parle de leur voisin acadien: « Dans la banlieue, il y a eu la famille Landry, des gens gentils d’Acadie. Ils ont commencé à dire qu’Italien, c’est intéressant; qu’Italien, c’est vraiment bien; qu’Italien, c’est donc chouette, c’est si bon, c’est quoi la recette? Et de l’ail, ils aimaient ça, et même le fromage qui pue. Tellement qu’ils ont voulu rencontrer les parents de ma mère. J’étais abasourdie. Faut dire que les Landry étaient allés en Afrique et qu’ils avaient vu des éléphants et des girafes, et que ça leur a ouvert les esprits» (p.67). Ce passage m’avait marqué et je n’ai pu m’empêcher de faire un lien direct avec ce que venait de me confier Agustino. Il y a parfois de drôles de coïncidences ou des coïncidences qui n’en sont pas…

Quand j'étais italienne

CHAPITRE 10- Agustino revoit enfin sa femme et sa fille qui viennent le rejoindre à Montréal. La famille cohabite avec les Lussier en louant une chambre dans un appartement de Ville-Émard. Ils sont dix dans un 5 et 1/2. Les Della Sala et Lussier s’entraident et vont de l’avant. La famille s’agrandit et le propriétaire sous leurs pieds n’est pas très commode. Un soir qu’il prenait une marche dans le quartier en réfléchissant à une solution pour sa famille, Agustino voit une maison à vendre et il l’achète aussitôt. C’est dans la cuisine de cette maison que nous nous trouvons aujourd’hui. Je vous laisse découvrir le prix d’une maison à Ville-Émard en 1959…


CHAPITRE 11- De bûcheron à briqueteur Agustino en aura accomplis des réalisations dans sa vie. Après avoir travaillé au briquetage de plusieurs maisons et logements du quartier Émard, il participe à la construction de l’Expo 67. Puis, à de nombreuses stations du métro de Montréal. Il nous raconte pourquoi la station de métro Monk représentait un défi particulier.


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18 Responses to Il paesano – De cinéaste en résidence à l’Atelier Grand Nord
  1. Bonjour Benoît,
    Ce projet a l’air très intéressant et je suis sûre que tu en tireras le meilleur. J’ai hâte de voir la suite de tes aventures et explorations.
    Agustino semble être très gentil et je le trouve touchant.
    Félicitations et bonne chance!

    • Tout à fait d’accord avec toi Melissa, un personnages touchant et très généreux! Je suis content que la caméra lui rende justice. Merci et à bientôt, Benoit

  2. Salut Benoit,

    Récit d’Agustino touchant et très intéressant. Félicitations et merci de nous faire partager ces moments.

    Raymond

  3. Salut Benoit, J’ai été captivée par l’histoire racontée par ce sympathique Agustino. Ce genre de personnage très authentique me touche beaucoup. J’ai hâte de voir la suite! Bravo pour le choix du sujet.
    Lou

    • Merci ma cousine, Agustino m’a été présenté par mon voisin Paul à qui je parlais de mon projet. Comme dans tout projet de recherche, l’écriture d’un film nécessite la collaboration d’informateur : ) Je vous présenterai Paul très bientôt. Agustino a encore beaucoup d’histoire à nous partager dans les prochaines semaines. À très bientôt, Benoit

  4. Je l’aime bien agustino ça me fait
    Vraiment penser mon grand père ,
    De par la façon dont ils vivaient
    Dans ce temps là.
    Nostalgique et curieux de voir la suite..

    • En plus de ressembler à nos grands-pères, il a peut-être côtoyé certains d’entre-eux en travaillant dans le bois. Les photos précieusement conservées d’Agustino nous permettent de faire un voyage dans le temps. Tu vas aimer le chapitre 8. Merci et bon visionnement!

  5. Salut Benoit, tu connais mon enthousiasme pour tes projets et celui-ci me touche particulièrement. D’autant plus que les témoins de la deuxième guerre se font de plus en plus rares et qu’ils n’acceptent pas aisément de raconter leur histoire.
    Agustino est un personnage attachant, on perçoit à l’écouter, que des émotions anciennes l’habitent encore et qu’il tente de les refréner.On sent bien que ce qu’il nous livre n’est qu’une partie de ce qui affleure à sa mémoire. Sûrement que de se remémorer cette période de sa vie, lui aura valu quelques agitations nocturnes. Merci à monsieur Agustino de partager avec nous son histoire grâce à toi et à tes contacts. A bientôt

  6. Bonjour Benoit, et merci de nous faire connaître un personnage si attachant. Quel parcourt de vie…Les mots: courage, détermination, famille, travail, espoir, survie…. et j’en passe, ont avec une vie pareille une connotation riche et bien remplie. La suite ne sera pas décevante….

  7. Ça me rappelle des souvenirs , mon père qui était boucher connaissait beaucoup d’italiens ,il parlait même l’albanais , langue italienne. Il y avait un nommé Primo qui avait un magasin de légumes au coin de la ruelle sur le Boul Monk près de Springjand . Il y avait Mme Restalli qui restait sur la rue Mazarin près de Springland . Elle avait un grand jardin environ 3 terrains . Nous achetions nos tomates et quelquefois des concombres chez elle.Je lui apportait sa presse tous les jours que je prenais à l’épicerie elle me donnait .25 cent par semaine.
    Mon oncle Mérita le frère de ma mère a épousé la soeur de ses copains italiens les Carangi, tante Grâce était une grande femme plus grande que mon oncle , Rosario elle n’aimait pas son nom de Mérita elle l’appelait donc Rosario et ses frères l’appelait Boisvert ,ils disaient que mon oncle était plus italiens qu’eux.
    Au mariage de leur fils Dominique , les mariés et les parents proche étaient en calèche nous nous suivions en auto c’était très amusant.
    Quel noce nous avons mangé presque toute la journée même le soir il y avait encore un buffet ouf que de bouffe il y avait là.
    A l’école j’avais une amie qui restait sur la rue Hurteau elle s’appelait Pierrette Mazzaguetti et une autre grande amie que j’ai eu dans ma classe de la 1 ière à la 9 ième année c’était Violette Piétroniro son père était cordonnier elle restait au coin d’Hurteau et Allard, j’allais tous les soirs chez elle faire mes devoirs.
    Je te félicite pour ton beau documentaire .

    • Merci beaucoup Marie-Pierre pour vos commentaires, je n’hésiterai pas à vous questionner lors de notre prochaine rencontre. Vous semblez avoir de nombreux souvenirs qui pourraient assurément enrichir notre histoire. Je vous invite à poursuivre le visionnement des capsules suivantes. Au plaisir, Benoit

  8. Voilà encore une autre belle et émouvante page d’histoire de ce cher Agustino! J’ai pris grand plaisir à visionner ces chapitres. Après avoir visiter ce beau pays qu’est l’Italie, je me sens un peu plus proche de ce sympathique Agustino. Je peux aussi encore plus apprécier son apport à notre ville et je l’en remercie personnellement. Continue ton passionnant travail Benoit et ” grazie mille” M Agustino. Lou

  9. Émerveillée par cette histoire captivant. Merci

  10. Bonjour Benoit,
    J’arrive un peu tard, mais souvent le temps me manque…
    Chaque partie de ce long cheminement m’a vraiment intéressée: une histoire vécue par un homme attachant.
    Tu as tout ce qu’il faut pour réaliser un film attirant et enrichissant.
    Félicitations! Bonne chance pour la suite!


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